Equilibre du corps : le « yin et yang » des reins

Organes indispensables au bon fonctionnement de l’organisme, les reins, permettent de nettoyer le sang en profondeur. Dans cet article tiré du livre « Purifier et guérir les reins : Les remèdes naturels » de Roberto Marrocchesi, nous vous dévoilons le rapport entre l’énergie et le rôle déployé par les reins en se basant sur la théorie du « yin et yang ».

Situés sous les côtes, les reins jouent un rôle fondamental pour le nettoyage du sang, et l’élimination des déchets de l’organisme, par le biais des urines. Outre le fait de nous épargner des troubles de la miction, l’appareil urinaire forme un tout, dont les éléments qui le structurent sont interdépendants. C’est ainsi qu’intervient la notion de yin et yang, pour comprendre le fonctionnement de ces organes.

     I.          Des théories médicinales qui nous viennent directement d’Asie

Originaire d’Asie, la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) représente un long processus médical ayant pour objet d’explorer le champ des pathologies humaines en vue de ressortir le remède ou le traitement adéquat. Suite à ces théories, il a été constaté que les deux reins épousaient le concept de « Ying et Yang ».

Qu’entend-on par « yin et yang » ?

Il s’agit d’un concept représentant les attractions contradictoires mais interdépendantes qui régissent les éléments existants dans ce monde. Les croyances chinoises associent le Yin à l’obscurité (négativité) tandis que le Yang a trait à la lumière (positivité). Deux côtés divergents, mais qui forment un ensemble unique. A titre d’illustration, on peut illustrer le « yin et yang » par le chaud et le froid ou encore la nuit et le jour. Ce qui par conséquent désigne derrière, l’harmonie ou l’équilibre.

Les reins : un couple exceptionnel ayant chacun leur rôle

Les reins sont l’essence même de notre vie et de notre force. Un véritable petit trésor où sont stockées nos réserves d’énergie et qui, au fil du temps, tendent à s’épuiser. Les Chinois associent aux reins le principe vital du « Père Ciel ». En d’autres termes, les reins abritent les anciennes générations ainsi que celles qui vont se succéder dans l’avenir. Ils dictent ainsi la reproduction de la vie humaine. Par conséquent, les deux reins épousent le concept yin et yang, en véhiculant le passage entre le passé et le futur de chaque être vivant.

   II.          L’aspect « ying » du rein : le Jing

Selon les genèses de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), le rein avec la vessie, sont intimement liés et incarnent l’élément « aqua » ou « eau ». Des théories qui possèdent leurs propres notions, dont le Qi (puissance, vitalité), le Xue (sang), le Jing (essence) et les Jin Ye (fluides organiques).

Les reins : source de la vie selon la MTC

Il s’agit d’approches qui ont vu le jour dans un monde, conduit par la loi de la polarité. Cette dernière est à l’origine de tous les faits et gestes humains, dont le yin et le yang. Pour ce qui est du rein, il est comparé à un récipient de liquides (Yin ou eau) jusqu’au moment où il est réchauffé sous l’effet de la chaleur (Yang ou feu). Des actions divergentes mais qui offrent cependant aux reins tout son dynamisme et sa performance.

Le Jing ou l’essentiel est transféré à l’être humain dès lors qu’il est conçu, par l’intermédiaire de l’air, ou des aliments ingérés par la procréatrice. Il atterrit par la suite à l’intérieur du rein, avant d’envahir l’intégralité du corps humain. Tout comme le liquide à l’origine du cerveau par exemple, le Jing est une source de base fondamentale, créant les éléments les plus puissants qui composent notre organisme: depuis son développement, sa résistance aux facteurs d’agressions externes et ses aptitudes à se reproduire.

Les reins : lieux de naissance du « Qi »

A titre d’illustration, les femmes orientales qui ont donné naissance à un nombre élevé d’enfants sont qualifiées comme « remplies de Jing » et renferment par conséquent pleine de force et de dynamisme. Suite à l’accouchement, après s’être logé dans les reins, le « Jing » évolue en « Qi » qui se transmet de descendance en descendance. C’est pourquoi le rein désigne un organe émetteur de vie, dans les croyances chinoises.

Le rein intervient de manière à faire sortir les eaux sales vers le bas, et recycler celles qui ont été nettoyées vers le haut. En bref, le lien yin-yang de l’ensemble du corps humain dépend du lien ying-yang généré par les reins. En effet, le côté « yin » offre la naissance et le développement pendant que le « yang » par sa chaleur, motorise l’ensemble des fonctions du corps humain.

 III.          L’importance du « Jing » pour le rein

Pour que l’organisme puisse conserver son équilibre, il faut que le trio formé par le Jing (essence, origine), le Shen (Dieu) et le Qi (puissance) agit de manière contrebalancée. Ces trois éléments réunis forment ce que la MTC définit par San Bao, traduit littéralement en français par les trois trésors. Ainsi, le Jing représente le Yin, le Shen le Yang et au milieu le Qi.

Le Jing (essence, source), associé au corps humain, l’élément le plus physique et le plus tangible, peut-être évaluer comme le « fond trophique » du corps avec l’énergie et la vitalité qui en découle, permettant au corps de rester en équilibre. Il représente de ce fait la force originelle responsable de la reproduction, et de la descendance.

Le jing est scindé en deux : le ciel antérieur et le ciel postérieur

D’une part, le jing issu du Ciel Antérieur est responsable du caractère individuel de chacun, de son apparence et de ses penchants. A chaque fécondation, chaque personne acquiert une quantité précise de Jing, à l’issue de l’union du sperme et de l’ovule des géniteurs. Une fois née, cette essence vient loger dans le complexe du Rein avec les glandes surrénales. Etant donné qu’il se retransmet d’une génération à l’autre, il est supposé exister éternellement.

D’autre part, le jing provenant du Ciel Postérieur prend forme plus tard après la naissance, et provient des nourritures et de l’air. Ce-dernier quant à lui est gardé dans le rein, le foie, la moelle et le sang avant de se proliférer partout dans nos cellules. A titre d’exemples, les enzymes, le plasma ou encore les hormones contiennent le jing du Ciel Postérieur. Son rôle réside dans le maintien des fonctions de base de l’organisme, qui se renouvellent grâce à l’air que nous respirons et les repas que nous consommons chaque jour.

IV.          Bref résumé du livre

Dans son ouvrage intitulé « Purifier et guérir les reins : Les remèdes naturels », l’auteur, Roberto Marrocchesi, avait pour ambition de partager une nouvelle approche d’épuration des reins et de l’ensemble de l’organisme. Il insiste ainsi sur le fait que le processus engagé dans l’épuration est bien plus complexe qu’une simple élimination de déchets.

Selon lui, l’appareil rénal en dépit de sa fonction principale d’épuration, contribue à optimiser le fonctionnement des reins et limiter leur affaiblissement au fil des années. En effet, le Jing est là pour donner la vitalité dont le corps a besoin pour se développer, et pour lutter contre les maladies en provenance de l’extérieur. Ce qui inclut entre autres l’équilibre acido-basique, le système de reproduction ou encore la sexualité.

A l’opposé du foie, Roberto Marrocchesi insiste ici sur les rapports entre la fonction des reins et les facultés de l’être humain à reproduire et à procréer, par le biais du précieux « Jing ». Ce-dernier serait en effet à l’origine des naissances de l’individu et doit être comblé autant que possible. Le Jing peut en effet avoir du mal à supporter un quelconque manque, qui risquerait d’engendrer son extinction.