Le coronavirus continue à faire des ravages partout. De nombreux magasins du hard-discount peinent à joindre les deux bouts. Découvrez ce gros scandale qui assombrit les jours chez Carrefour Market et Drive.
90 000 personnes sur 110 000 se retrouvent en chômage partiel chez Carrefour Market (de même que sur le Drive). Voilà le gros scandale qui assombrit les jours chez Carrefour Market et Drive !
Les syndicalistes choqués.
Une situation qui n’a pas manqué de choquer les syndicats. Et pour cause, cette décision a été prise sans que les principaux intéressés n’aient été prévenus. Ceux exerçant en rayons fermés dans les magasins Carrefour Market passent de 2 à 3 jours par semaine contre 1 jour par deux semaines pour les autres, incluant les caissiers ainsi que les agents de sécurité Carrefour. Les employés du siège ne font pas exception avec 2 jours de chômage partiel par semaine.
Les chaînes de supermarchés ne trouvent en effet pas d’autres alternatives que le recours au chômage partiel depuis la fermeture des départements non essentiels. Chez Carrefour Market, les syndicats dénoncent une fraude des entreprises.
« Seuls les départements non alimentaires et non essentiels sont concernés par la fermeture des rayons, indique Philippe Allard, délégué de la CGT Carrefour Market drive. « Nous ne comprenons pas pourquoi Carrefour Market réussit à faire une activité partielle qui concerne 90 000 employés du groupe« .
Il s’agit, assure le directeur, de mesures justifiées sans pour autant fournir de chiffres. « A ce stade, cela nous semble excessif car nous n’avons pas de chiffres sur la baisse de la fréquentation ou des bénéfices« , regrette Olivier Guivarch, syndicaliste de la CFDT. « Nous avons toujours l’impression que les affaires sont bonnes dans le commerce alimentaire aujourd’hui. Alors oui, il est prématuré d’utiliser l’argent public pour réduire le coût du travail.«
Ce » bras de fer » entre les supermarchés et le gouvernement.
Pour ce qui est des employés travaillant à temps partiel, ils n’auront aucune perte de salaire. « Nous nous réservons le droit de faire appel à toutes les autorités compétentes, notamment les inspections du travail, pour signaler un emploi à temps partiel inadapté, qui pourrait certainement faire l’objet d’une plainte pour fraude au chômage à temps partiel« , précise Dominique Moualek, délégué de Force Ouvrière.
« Pour moi, rajoute-t-il. « C’est une décision politique qui a été prise par l’entreprise Carrefour Market en concertation avec les acteurs de la grande distribution ». C’est, affirme toujours le syndicaliste, un affront des supermarchés au gouvernement. Une sorte de « bras de fer » comme quoi » S’ils veulent nous interdire de vendre des produits non essentiels, ils paieront une partie des salaires de nos entreprises« .
Outre Carrefour Market drive, les franchises Casino, Auchan, Monoprix et quelques Leclerc adoptent la même stratégie.